Historique de l'occupation humaine en Seine-Saint-Denis


Le département de la Seine-Saint-Denis est situé au centre du Bassin parisien et de l’île-de-France. Délimité sur la base de critères démographiques et socio-économiques au début des années 1960, il n’incarne aucune réalité historique antérieure, hormis sa limite nord-est qui correspond à celle de l’ancien diocèse de Paris. On compte 1 654 000 habitants dans le département en 2019. L’occupation du sol en relation avec la métropolisation du centre de l’Île-de-France ne cesse de se densifier. Toute la superficie du département est aujourd’hui urbanisée, hormis les terres agricoles à Tremblay-en-France, la forêt régionale de Bondy-Livry et le Bois-Saint-Martin à Noisy-le-Grand.

La Préhistoire

Les plus anciens vestiges d’occupation sont datés du Paléolithique moyen (-150 000 à -40 000). Ce sont des paléosols contenant des vestiges d’industrie lithique mais aussi des restes fauniques et floraux. Ils ont été découverts parmi des dépôts éoliens ou fluviatiles bordant les rivières dans la région (Clichy-sous-Bois, Saint-Ouen, Tremblay-en-France, Villepinte). Ces dépôts se sont formés à partir de la glaciation de Mindel, et se sont accumulés en couches d’épaisseur variable durant les épisodes climatiques froids qui suivirent.

Eclat de silex datant du Paléolithique inférieur ou moyen, débitage Levallois (Saint-Ouen)
Éclat de silex datant du Paléolithique inférieur ou moyen, débitage Levallois (Saint-Ouen)
 

Des études détaillées en palynologie permettent de reconstituer le couvert végétal de l’époque (laurier des canaries, figuier, buis, arbre de Judée) qui abritait des herbivores de grande taille comme le mammouth, le rhinocéros étrusque et l’hippopotame. La technique du débitage Levallois se développe durant cette période.

Fragment de molaire de mammouth (mégafaune quaternaire, Montreuil)
Fragment de molaire de mammouth (mégafaune quaternaire, Montreuil)

Crane d'auroch
Crâne d'auroch (mégafaune quaternaire, Montreuil)

Une des pirogues néolithiques découverte sur le site de Bercy (Paris)Le site archéologique de la Haute-Île à Neuilly-sur-Marne a quant à lui fourni des éléments datés du Mésolithique (-9 000 à -5 000) et du Néolithique (-5 500 à -2 200). Au début du Mésolithique s’achève le dernier cycle glaciaire. C’est alors le début de l’Holocène, un climat plus doux, qui perdure jusqu’à nos jours. De vastes forêts tempérées apparaissent avec des ressources très abondantes. Le mode de vie est encore nomade durant le Mésolithique. Les communautés se nourrissent de la chasse (sanglier, cerf, chevreuil, aurochs), de la pêche et de la cueillette. Au début du Néolithique, c’est le phénomène de la sédentarisation accompagné de l’agriculture et de l’élevage, deux nouveaux modes de subsistance, qui apparaît dans la région. Cette néolithisation est originaire du Proche-Orient, et s’est transmise par l’Europe centrale, en passant par le Danube. En Île-de-France, des villages s’établissent. De nouveaux outils sont utilisés dont les haches polies qui permettent de construire des bateaux pour naviguer sur les rivières et aussi pour construire les maisons. Les meules permettent de moudre les grains issus des récoltes. La céramique apparaît. Plusieurs cultures se succèdent dont le Villeneuve-Saint-Germain et la culture de Cerny. Le mégalithisme est aussi caractéristique de cette période.

La Protohistoire

La Protohistoire est constituée de l’âge du Bronze (-2 200 à -800) et de l’âge du Fer (-800 à -50). Au début de l’âge du Bronze, apparaît un nouveau matériau employé pour la confection des armes et des bijoux, et qui a donné donc son nom à cette période : le bronze. Il s’agit d’un alliage entre l’étain et le cuivre, deux métaux dont il n’existe aucun gisement en Île-de-France et qui ont donc dû être importés parfois de très loin. Des élites contrôlent ces réseaux d’échanges. Une hiérarchisation sociale apparaît. Le matériel dans les tombes reflète le statut social des défunts. Peu de sites archéologiques ont été découverts. Le peuplement semble très clairsemé. Toutefois, il est probable toutefois que cette vision très partielle soit la conséquence de dynamiques érosives importantes et des caractères propres aux habitats de cette période, c’est-à-dire des structures excavées peu caractérisées (fosses indéterminées, fossés, trous de poteaux). Durant le Bronze moyen, le centre du Bassin parisien semble s’inscrire dans l’influence atlantique comme l’Oise et l’Aisne. C’est le cas de l’atelier de bronzier exceptionnel découvert à Aubervilliers. En revanche, le phénomène RSFO (Rhin-Suisse/France Orientale) prend l’ascendant durant le Bronze final. A Saint-Ouen, on a trouvé par exemple une épée à lame du type de Pépinville et une écuelle à décor de cannelures et de triangles hachurés caractéristiques du RSFO.  cette époque, la région est donc soumise à diverses influences. Son identité ne se forge que durant la période suivante.

Bracelet en bronze, âge du Bronze final (Gournay-sur-Marne)
Bracelet en bronze, âge du Bronze final (Gournay-sur-Marne)

L’âge du Fer commence vers -800 avec les premiers usages de ce métal. Le bronze n’est pas abandonné pour autant. On divise traditionnellement cette période en deux : le Premier âge du Fer de -800 à -450 (ou Hallstatt) et le Second âge du Fer -450 à -50 (ou culture de la Tène). Durant le Premier âge du Fer, on observe une structuration des sites et une meilleure caractérisation de leurs structures (puits, silos, fosses dépotoirs). À Saint-Ouen, dans le secteur du carrefour Pleyel, six silos destinés à la conservation des céréales laissent penser que de nouvelles formes de productions agricoles sont apparues durant cette période. On conserve alors le surplus des récoltes afin de l’échanger le long d’axes commerciaux.

Four (arrière-plan) et fosse de rejet (premier plan) datés du premier âge du Fer (Tremblay-en-France)
Four (arrière-plan) et fosse de rejet (premier plan) datés du premier âge du Fer (Tremblay-en-France)

Concernant l’archéobotanique et la palynologie, le spectre floristique montre à l’âge du Fer un panel diversifié de céréales (orge vêtue, blé tendre, blé amidonnier, blé en grain, millet commun, millet aux oiseaux) mais également une activité maraîchère où le pois est représenté. Des études en archéozoologie à Tremblay-en-France ont révélé la place déterminante qu’occupe la triade b½uf-porc-caprinés avec en outre une place significative du cheval. À la fin de l’âge du Bronze, on notait encore la place prépondérante qu’occupaient le cerf et le chevreuil dans l’alimentation sur le site archéologique de la Courneuve. Enfin, la distribution spatiale des sites met en évidence une occupation significative de la vallée de la Marne, de la Plaine-Saint-Denis et de la cuvette occidentale ainsi que de la Plaine de France.

Le Premier âge du Fer et le Second âge du Fer sont divisés par ce qu’on appelle le phénomène des invasions celtiques. Il s’agit de l’arrivée de populations d’origine danubienne dans la région. C’est durant cette période que se construit l’identité culturelle du peuple gaulois des Parisii au tournant des IVe et IIIe siècles. La Seine-Saint-Denis se situerait au nord-est du territoire des Parisii.

La distribution spatiale de l’occupation durant le Second âge du Fer se confond avec celle de la période précédente. Il existe une continuité dans l’occupation des sites tels que Tremblay-en-France (ZAC Sud Charles de Gaulle). Pour autant les formes de l’habitat se signalent par des évolutions très significatives et le matériel archéologique est plus abondant. Une hiérarchisation fonctionnelle et sociale se distingue comme en témoigne le site des Tartres à Saint-Denis.

Fragment de bracelet en verre, fragments de frite et perles (La Vache-à-l'Aise, Bobigny)
Fragment de bracelet en verre, fragments de frite et perles (La Vache-à-l'Aise, Bobigny)

Les sites s’inscrivent dans de nouveaux réseaux d’échanges. En effet, certains établissements modestes se spécialisent par exemple dans l’élevage. Ils sont situés à proximité de sites beaucoup plus grands où sont consommées ces denrées, tels que Bobigny de la fin du 4e au 2e s. et Nanterre de -150 à -50 environ. Dans ces deux grands sites, l’ensemble des activités artisanales est pratiqué (forge, dinanderie, tissage…).
Les nécropoles sont bien documentées. La plus importante d’entre elles est celle de Bobigny (hôpital Avicenne) avec 515 sépultures sur 1 500 m² incluant des inhumations et quelques crémations, ce qui est sans comparaison à l’échelle européenne. L’élite locale est représentée par la présence de tombes de guerriers avec la panoplie incluant l’épée et son fourreau, le ceinturon de suspension, la lance et le bouclier. D’autres tombes se distinguent par un mobilier atypique. Par exemple, une tombe masculine comprenait une lance tintante en fer et les vestiges d’un tambour, suggérant que le défunt appartenait à la catégorie des musiciens ou bardes. Les études anthropologiques attestent que la population vivait bien, sans carence alimentaire. Les ossements ne montrent pas de traumatismes majeurs liés à des combats.

Sépulture d'un guerrier, âge du Fer (Hôpital Avicenne, Bobigny)
Sépulture d'un guerrier, âge du Fer (Hôpital Avicenne, Bobigny)

À partir de -200, on note des changements économiques et sociaux importants : émergence d’une nouvelle forme d’habitat (habitat structuré en parcelles quadrangulaires ceintes de fossés, avec des puits, des structures de stockage, des espaces de marché, de consommation collective ou à fonction artisanale), structuration des échanges (importation de vins italiques, notamment toscans), monétisation des échanges (apparition du potin, monnaie en bronze coulé). Les cours d’eau, Marne et Seine, jouent un rôle fondamental dans les jeux de l’échange.

L’âge du Fer prend fin lors de la Guerre des Gaules par Jules César entre -58 et -50. Ce sont les troupes de son lieutenant Labiénus qui battent les Parisii devant Lutèce. À l’époque des gaulois, ce village se trouvait sur l’actuel île de la Cité en plein c½ur de Paris.

L’Antiquité

L’Antiquité dure de 50 av. J.-V. au Ve siècle. après J.-C. Durant l’époque d’Auguste, d’anciens sites de l’âge du Fer sont reconstruits ou réoccupés. Le chef-lieu dans la région devient Lutèce, qui avait été un centre secondaire de commerce sur la Seine pour les gaulois. Dans les campagnes, on assiste à un processus de transformation au cours du Ier s. Les villas, grandes exploitations agricoles, émaillent le territoire. C’est le cas à Tremblay-en-France de deux sites : Le Nouret, et Les 50 arpents du Chemin de Saint-Denis. De nouveaux établissements apparaissent aussi : à Drancy, rue Roger-Salengo. Le paysage rural est transformé. La densité des exploitations agricoles augmentent sensiblement. L’habitat couvre de nouvelles zones : les buttes séparant les vallées de la Marne et de la Seine par exemple. On trouve enfin des témoins d’occupation comme à Montreuil, rue de l’Eglise, et aux Lilas, rue de Paris. Pour autant, d’autres zones restent en repli dont le plateau de Brie où aucun vestige n’a été découvert encore.

Villa gallo-romaine du Nouret, vue du système hypocauste dans le caldarium (Tremblay-en-France)
Villa gallo-romaine du Nouret, vue du système hypocauste dans le caldarium (Tremblay-en-France)

De manière générale, on note une exploitation des terroirs à différents degrés selon leurs capacités productives. À Saint-Denis, une villa datée de l’époque augustéenne au IIe s. a fourni un riche mobilier de nombreux indices sur le mode de vie à cette époque. La villa était richement décorée avec des mosaïques, du stuc et des peintures murales. On consommait des épices, du fenouil, du céleri et de la coriandre, d’origine méditerranéenne mais désormais cultivés dans le Nord de la Gaule. Certains fruits sont importés tels que la figue et la mûre noire. Les études archéozoologiques  révèle une forte proportion d’oiseaux de basse-cour ainsi que de paons, élevés par les Romains tout autant pour la table que l’agrément.

À Gournay-sur-Marne, un faubourg artisanal du Ier-IIeme s. a été découvert incluant sur une dizaine d’hectares un espace dédié à la boucherie, au travail des peaux et peut-être à la teinturerie. Ce site a fonctionné avec celui de Chelles situé à proximité et où un sanctuaire et un port aménagé sur un chenal de la Marne ont été mis au jour.

Un quai gaulois sur la Marne (Chelles)
Un quai gaulois sur la Marne (Chelles)

Des évolutions significatives marquent la plupart des sites à partir du IIIe s. par exemple à Tremblay-en-France. On assiste à une mutation des campagnes gallo-romaines. Les bâtiments en pierre plus onéreux et longs à construire sont soit abandonnés et/ou épierrés. L’Empire romain d’Occident est aussi en déclin.
Le funéraire est mal connu pour le Haut Empire. En revanche, on note l’existence d’une nécropole du IIIe au IVe s. à La Courneuve, avenue Lénine, avenue Paul-Vaillant-Couturier et allée Bellevue. Elle était située en bordure de la route de Paris à Senlis. À Bondy la fouille a révélé une nécropole du IIIe-IVe, près de l’église Saint-Pierre. Les études anthropologiques ont démontré  que l’état sanitaire général semble se dégrader au Ve s. avec une augmentation des cas de maladies infectieuses et de traumatismes. La répartition sexuelle se déséquilibre aussi en faveur des femmes. Enfin à Saint-Denis, la nécropole remonte aussi au IIIe s. l’évolution de cette nécropole diverge des autres car la présence du saint martyrisé vers 250 et inhumé là a eu pour conséquence l’inhumation de nombreux chrétiens et la première basilique au Ve s.

 Nécropole gallo-romaine (Bondy)
Nécropole gallo-romaine (Bondy)

Le Haut Moyen Âge

A partir de 508, Clovis 1er le roi des francs choisit Paris pour capitale. La présence du souverain entraîne l’apparition de nombreux domaines du fisc au nord et au nord-est de la cité : Clichy-sur-Seine, Epinay où meurt le roi Dagobert 1er en 637, Noisy-le-Grand où un des fils de Chilpéric est assassiné en 584, Nogent-sur-Marne, Chelles, Bonneuil-sur-Marne. Ces palais jouent un rôle prééminent dans le contrôle des voies fluviales. Ils sont en partie cédés durant l’époque carolingienne à l’abbaye de Saint-Denis. L’espace est densément occupé. La population croît dans les campagnes surtout à partir des carolingiens.

Plan de la ville de Saint-Denis, Bas Moyen-Âge
Plan de la ville de Saint-Denis, Bas Moyen-Âge

Les productions agricoles dans la Plaine de France pour la période allant du VIe au VIIIe siècle incluent l’orge vêtue, l’avoine, le blé nu et l’épeautre. Parmi les légumineuses, on identifie la gesse, la lentille et la féverole. Du IXe au XIe, le blé nu devient dominant et de nouvelles espèces font leur apparition comme le seigle, le pois, la prunelle. Pour l’alimentation carnée on retrouve toujours principalement le b½uf, le mouton et le porc.

Concernant les grands établissements monastiques, on connaît bien leur organisation domaniale grâce aux sources écrites qui se multiplient au cours du Moyen Âge. C’est le cas de l’abbaye de Saint-Denis qui joue un rôle très important dans l’animation du commerce à l’échelle régionale, et interrégionale. Au début du VIIe s. les mérovingiens instaurent une foire d’automne, le 9 octobre, jour anniversaire du martyr de saint Denis et date du pèlerinage sur son tombeau. Elle permet à l’abbaye de vendre les surplus de céréales et de vins issus de ses domaines. À l’époque des carolingiens, la foire est fréquentée par des marchands frisons et saxons, venant des régions bordant la mer du Nord qui viennent vendre de la laine et des draps.

Miniature représentant la bénédiction de la foire du Lendit à Saint-Denis, milieu du XVème s.
Miniature représentant la bénédiction de la foire du Lendit à Saint-Denis, milieu du XVème s.

La fouille des nécropoles a permis de documenter les rites funéraires et l’état de santé des populations : Gagny, église Saint-Germain, et Noisy-le-Grand, impasse des Mastraits. La population carolingienne présente des indicateurs de stress, un état bucco-dentaire médiocre, des traumatismes (fractures) et maladies arthrosiques. La population mérovingienne semble avoir vécu dans de meilleurs conditions a contrario. Bondy est un site de fouilles exceptionnel aussi de la fin de l’Antiquité jusqu’au VIIIe s. où la communauté de frères disparaît et le bourg redevient un habitat rural.

Saint-Denis devient dès le martyr du saint vers 250 un lieu de culte chrétien important sur tout le territoire de l’Île-de-France. Sainte Geneviève de Paris y fait édifier une première basilique au Ve s. de 20m de long sur 9m de large. Plusieurs campagnes de reconstruction sont entreprises sous les mérovingiens. L’édifice est agrandi pour accueillir des fidèles toujours plus nombreux. Ce sanctuaire fait partie d’un ensemble monumental incluant d’autres églises : Saint-Barthélémy, Saint-Paul et Saint-Jean, et Saint-Pierre. Des galeries à arcades relient ces églises.

En dehors de Saint-Denis, un ensemble d’églises est érigé durant l’époque mérovingienne dont l’église Saint-Genès à Villemomble avec sa nécropole. Les sarcophages de plâtre dominent le corpus des tombes au sein des nécropoles du département : Bondy, église Saint-Pierre, Épinay-sur-Seine, église Saint-Médard, Neuilly-sur-Marne, église Saint-Baudile, Sevran, église Saint-Martin, entre autres. Ces sarcophages sont souvent ornés de décors moulés : cercles, rosaces, croix, chrisme, palmettes rayonnantes. A Villemomble, La Courneuve et à Saint-Martin-des-Champs, on trouve aussi des figurations humaines qui pourraient représenter le Christ, ou la crucifixion avec les deux larrons.

Vestiges de la nécropole mérovingienne découverts à Villemomble (photo Philippe Valet)
Vestiges de la nécropole mérovingienne découverts à Villemomble (photo Philippe Valet)

En outre, la nécropole découverte à l’intérieur de la basilique Saint-Denis démontre un lieu d’inhumations privilégiées pour l’aristocratie avec des sarcophages en pierre calcaire issus soit de Bourgogne et de la haute vallée de la Loire, soit des carrières parisiennes et de la vallée de l’Oise. Il s’agit de tombes féminines pour la plupart contenant un mobilier funéraire de grande qualité (métaux et pierres précieuses, semi-précieuses). En 1957, Michel Fleury de la Commission du Vieux Paris découvre lors des fouilles de la crypte la tombe de la reine Arégonde, épouse de Clotaire 1er. Cette nécropole est choisie également comme lieu de dernier repos par le roi Dagobert 1er. A partir de ce moment-là, Saint-Denis devient une nécropole royale.

Mobilier de la tombe de la reine Arégonde
Mobilier de la tombe de la reine Arégonde inhumée entre 580 et 590 dans la Basilique Saint-Denis

Durant l’époque carolingienne l’église est reconstruite sous l’abbé Fulrad entre 769 et 775. Elle atteint 64 m de long. L’abbaye prend de plus en plus d’importance grâce à son lien fort entretenu avec le pouvoir royal. C’est un symbole politique, religieux et économique. Elle est pillée à plusieurs reprises au cours du IXe s. lors des invasions scandinaves qui remontent la Seine et atteignent Paris et sa région. Une enceinte est ainsi construite autour du bourg de Saint-Denis afin de le protéger d’autres attaques.


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