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Rencontre avec Margot Videcoq et Djoko autour du festival Arts de rue des cités


  • Festival Arts de rue des cités

Le festival Arts de rue des cités, situé à Aubervilliers, fête cette année sa quatrième édition. Rencontre avec Djoko, le fondateur du label C4 Industrie, qui a initié le festival, et Margot Videcoq, directrice des Laboratoires d'Aubervilliers.

Le festival Arts de rue des Cités a lieu du 28 juin au 1er juillet. Comment le projet est né ? 

Djoko, fondateur de la C4 Industrie : Le projet a débuté en 2018, avec comme partenaire La Villa Mais d’Ici. Au départ, c’était simplement un concert, et le but était d’accueillir les jeunes du quartier dans leur lieu. Il y avait également une exposition photo. Comme ça a bien marché, on a décidé de faire une deuxième édition. Au départ, les artistes étaient tous originaires d’Aubervilliers, puis on est parti chercher des artistes un peu plus loin : du 91 ou du 92. En 2021, Les Laboratoires d’Aubervilliers nous ont invité à monter sur scène dans le cadre d’une exposition dans l’espace public.

Margot Videcoq, directrice des Laboratoires d'Aubervilliers : L’exposition s’appelait "Par quatre chemins" et se déclinait dans les rues du quartier. Tous les samedis, on retrouvait à la fois des performances et visites à l’extérieur et dans les murs des Labos. En clôture de l'expo, on avait proposé à C4 Industrie de prendre en charge un plateau rap, en seconde partie d’un concert de la chanteuse Pascale Murtin accompagnée au clavecin.

Djoko : C’est à ce moment-là que j’ai proposé aux Laboratoires de nous accompagner sur le projet. C’est grâce à cette collaboration qu’on a été capable de penser plus gros et de faire un festival.

Margot : Cela fait donc 4 ans que le projet est né, mais cela a pris de l’ampleur l’année dernière, en faisant appel à plus d’associations et de lieux du quartier. L’idée c’est vraiment de mettre au c½ur du Festival des propositions artistiques qui reflètent l’esthétique de C4 industrie. On fait des croisements entre musique, danse, hip-hop et sport. Aux Laboratoires, on est des non-experts assumés en pratique sportive, alors que dans l’équipe de C4, il y a de nombreux sportifs.

L’esthétique de C4 Industrie, je parle sous ton contrôle Djoko, c’est le rap, le hip-hop et ce qui est parfois appelé "cultures urbaines", mais on se permet aussi des pas de côté, en donnant la place aux envies des structures partenaires.

Arts de rue des cités

Djoko : Le but est de faire un grand mélange : les structures partenaires ne font pas seulement de l’accueil, elles aussi ont leur mot à dire sur la programmation.

Margot : Pour Les Laboratoires, ce qui est important c’est que le festival ne soit pas 100% local dans sa programmation. On aime faire des croisements à différentes échelles pour susciter des rencontres. Pour C4 Industrie, c’est plus important de mettre en valeur cette scène locale. L’année dernière par exemple, on a fait appel à Myriam Van Imschoot une artiste de Bruxelles accompagnée du Youyou Group qui avait mis en place un atelier de pratique vocale, et cette année, on expose Randa Maroufi, une artiste franco-marocaine qui a travaillé avec des lycéens et des lycéennes de Montreuil et d'Aubervilliers et cela aboutit à une exposition de 3 photographies dans l’espace public, prises dans les magnifiques ateliers techniques (peinture, carrosserie, mécanique) du lycée Jean-Pierre Timbaud situé à Quatre-Chemins.

Djoko : Si on regarde la programmation, l’idée est d’être dans de nombreux lieux, et qu’on n’identifie pas forcément la programmation de tel ou tel lieu. On espère que les gens naviguent dans les propositions du festival sans les rattacher à un lieu en particulier.

Margot : La grande nouveauté de cette année, c’est qu’on sort du quartier Quatre-Chemins pour ouvrir le festival au Point Fort d’Aubervilliers. Il y a une projection de films de Yassine Qnia et Alice Diop, issue du cycle CINÉMA DEHORS, qui s’inscrit dans le grand projet de la Cinémathèque idéale des banlieues du monde. Le public pourra passer de démonstrations et ateliers sportifs à une projection de cinéma, puis à un défilé de mode et un plateau de concerts.

Avec qui travaillez-vous sur Aubervilliers ?

Margot : On travaille avec une brillante habitante d’Aubervilliers, Mathilde Songné, étudiante à l’IESA, qui assure la programmation musicale de la soirée du samedi, intitulée « For Us ». Mais aussi avec l’Office Municipal de la Jeunesse d’Aubervilliers dit OMJA : grâce à Mathilde, on intègre tout un groupe de jeunes à l’organisation du festival et l’accueil du public et des artistes. Ils participent de façon intégrante à la préparation du festival. On collabore également avec La Cassette, qui programme la soirée du jeudi soir, avec un karaoké rap et RnB. Le Théâtre de la Commune propose aussi une restitution d’ateliers autour des gestes sportifs et du coupé-décalé, qui est une étape de travail de "On ne va pas se défiler", la parade prévue dans le cadre de l’Olympiade Culturelle.

Côté sportif on travaille avec Boxing Beats, une salle de boxe, qui délocalise ses cours, lesquels auront lieu sous la halle du Point Fort le mercredi soir. Il y a aussi deux grands tournois, de basket et de foot, le samedi matin, de 9h30 à 13h. C’est ouvert à tous et toutes, sans conditions de niveau, adultes comme adolescents. Des équipes déjà composées peuvent venir, tout comme des personnes seules, qu’on pourra intégrer à des équipes sur place.

Soirée karaoké à La Cassette

Margot : Cette année, une nouvelle discipline est programmée : le double-dutch qui mêle corde à sauter, danse hip hop et gymnastique. Le samedi après-midi, il y aura un atelier gratuit au Gymnase Manouchian. Tout le festival est entièrement gratuit.

Djoko : Niveau ateliers, il y en a pour tous les goûts et pour tout le monde ! Il y a des ateliers pour les jeunes et les familles.

Margot : Le vendredi après-midi, il y aura une parade avec les Grandes Personnes,  Frichti Concept, la Pépite et La Fine Compagnie qui part du Jardin Espérance pour mener à la Villa Mais d’Ici, où il y aura une scène ouverte et des concerts de rap. Le samedi, il y aura également une « Pain Parade », menée par des collégiens d’Aubervilliers, avec une batucada, qui arrivera aux Laboratoires. Bulle Meignan, experte en pain, proposera une animation autour du four à pain des Laboratoires, qui amorcera la fête dans le jardin des Labos : avec une piscine, un atelier yoga parents-enfants, un atelier de dessin de manga, un studio photo, un stand paillettes... L’idée est de s’inscrire sur place aux ateliers de l’après-midi aux Laboratoires et de passer toute une après-midi en famille au jardin.

S’il y avait un seul événement auquel assister, lequel vous ne voudriez absolument pas manquer ?

Margot : Trop dure cette question ! Mais je dois dire que je suis très curieuse de la soirée karaoké à la Cassette du jeudi soir. En première partie de soirée, il y aura en plus une discussion publique avec Astou Cissé,  danseuse de waacking et Leïla Touati, réalisatrice, autour des danses du groove du clubbing au cinéma.

Djoko : Il y a tellement de choses qu’on a envie de découvrir ! Je pense que ce que j’ai le plus hâte de voir, ce sont les artistes programmés au Point Fort d’Aubervilliers. C’est quand même la grosse nouveauté de cette année, les artistes viennent de partout. L’idée c’est aussi d’amener les publics qui viennent d’Aubervilliers ou d’ailleurs dans des lieux qu’ils ne connaissent pas forcément. Quand on a organisé le premier concert à la Villa Mais d’Ici, beaucoup de gens qui sont venus habitaient à côté, mais n’y avaient jamais été ! L’objectif est de montrer aux habitants tout ce qu’ils peuvent faire à côté de chez eux. J’ai aussi envie de valoriser tous les talents des jeunes d’Aubervilliers.

Quel est votre plus beau souvenir de l’édition précédente ?

Margot : J’en ai deux je pense, l’ouverture du festival avec la géniale compagnie Kif Kif Blédi, qui proposait un show fusion de danses urbaines et traditionnelles d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient. Et puis ce qui m’a particulièrement touché le samedi, c’était les familles qui passaient toute l’après-midi du samedi à se laisser porter par les propositions du festival : un enfant qui se faisait couper les cheveux en début d’après-midi, avant d’aller danser, et au final on le retrouvait dans la piscine. C’est ce qu’on souhaite : faire en sorte que les gens se sentent bien et aient envie de rester.

Djoko : Pour moi l’ouverture était le plus beau moment : on ne savait pas si ça allait marcher ou non. La scène ouverte qui réunissait toute la jeunesse d’Aubervilliers, c’était un moment magique.

Mercredi 28 Juin 2023 - 15:37

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