Les FRAC (Fonds régionaux d'art contemporain), créés par Jack Lang, ont 40 ans : à cette occasion, les réserves du FRAC à Romainville accueillent une exposition intitulée Gunaikeîon.
L'exposition invite plusieurs commissaires à écrire leur propre récit à partir des œuvres de la collection. Le mot gunaikeîon fait référence aux maisons grecques et romaines où les femmes passaient la plupart de leur temps (elles se situaient à l'écart afin d'être isolées de la rue). Prenant à rebours le terme, l'exposition veut au contraire être un endroit d'ouverture pour les Réserves du Frac et de la Chaufferie de la Fondation Fiminco.
L'exposition est articulée en plusieurs chapitres, où les commissaires proposent une actualisation de la collection avec leur regard propre, en prise avec la société contemporaine
Joue ou Perds de Céline Poulin : dans ce chapitre en plusieurs temps, les voix de plusieurs publics se mêlent pour narrer le monde : usager et usagères du Frac, les partenaires locaux, le voisinage du quartier et les partenaires culturels, mélant pratique professionnelle et amateur.
Mes mensonges sont aussi les vôtres de Camille Martin : partant d'une peinture de Jacques Monory (1995), Enigme 17, Camille Martin met en scène une enquête. L'exposition devient, à l'image des romans et films policiers, un espace de simulation et de spéculations. Les œuvres exposées jouent avec le réel et l'illusion du réel, leur propension à susciter du mystère. L'exposition réunit une jeune génération d'artistes face aux œuvres de la collection (1972-2012) pour essayer de saisir ce qui fascine dans ces formes qui en montrent beaucoup mais n'en disent pas forcément plus.
Ascendant idéal de Elsa Vettier : Inspirée par un portrait en noir et blanc de l'actrice Natalie Portman, signé par un artiste, Elsa Vettier propose une lecture de la collection placée sous le signe de l'attraction, de la manipulation et de la friction. Les œuvres réunies évoquent des dialogues ou de reprises et évoquent les dissonances et les mécanismes d’influence et d’envie qui organisent nos rapports aux autres.
Sérum Radiance de Jade Barget : A partir du film Perfect Lives d’Agnieszka Polska, qui traite de la mission d'étude de la sonde Galileo sur l'atmosphère de Jupiter; Jade Barget fait dialoguer une sélection d’œuvres portant sur la construction et l’étude d’écosystèmes avec des œuvres d’artistes invités mettant en avant les écologies toxiques. Intitulé en référence à la culture des soins esthétiques, Sérum Radiance trace des parallèles entre l’émergence de ces ambiances nocives et la conception mercantile actuelle du bien-être et du confort.
Apprendre et s’enfuir de Daisy Lambert : avec pour point de départ L’Aube d’Octavia Butler, roman de science-fiction afrofuturiste, roman dans lequel l'humanité survit en s'adaptant à des changements radicaux, l'artiste rassemble des œuvres de la collection et d'autres pièces d'artistes de la scène contemporaine française pour explorer le monde de L'Aube et du crépuscule : comment est le monde de notre temps, traversé par de multiples crises ? L'Aube et le crépuscule seront mis en regard pour souligner la permanence des dynamiques de domination, de dépendances et le désir de s’en émanciper dans toutes formes de sociétés.
Ouverture au public dimanche 15 octobre 2023 de 14h à 19h.
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