La Basilique Cathédrale Saint-Denis accueille une résidence d'écrivain de Catherine Froment et un cycle de conférences avec Stanis Perez le 16 mai et le 1er juillet 2023 autour du corps des Reines et leur pouvoir.
Lecture performance de Catherine Froment "La reine Blanche de Castille" assistée de Frédéric Muñoz. Durée : environ 25 minutes.
Bien que la reine capétienne Blanche de Castille n'est pas inhumée dans la nécropole royale de Saint-Denis elle est liée à la Basilique. En effet, son fils Louis IX et plusieurs autres de ses enfants sont inhumés dans la nécropole – comme Charles Ier d'Anjou –, ainsi que son époux le roi Louis VIII, seul souverain retrouvé enveloppé dans un suaire tissé d’or pendant les exhumations de la Révolution française.
On trouve dans la Basilique un mystérieux gisant noir en pierre de Tournai qui provient de l’Abbaye de Maubuisson, fondée par Blanche de Castille. Certains historiens attribuent cette gisante non identifiée à la figure de Blanche de Castille, d'autres à celle de sa contemporaine l’impératrice Marie de Brienne.
La performance de Catherine Froment convoque la figure de Blanche de Castille, l'une des plus grandes femmes de pouvoir du monde féodal, dans la nécropole royale à l'aide de l’écriture et de la poésie vivante.
Conférence de Stanis Perez "Les femmes et le pouvoir en France : une histoire toujours bien cachée" suivie de questions du public. Durée : environ 40 minutes. La conférence traite du corps des reines comme organe vivant du pouvoir. Stanis Perez est spécialiste de l’histoire du corps, de la santé et des savoirs médicaux. Conférence du 1er juillet avec Paul-Laurent Assoun.
Bien des idées reçues entachent le destin de ces femmes ayant partagé la vie intime des rois d’autrefois. Mariage arrangé, infidélité inéluctable du conjoint, grossesses à répétition et absence de tout pouvoir politique… Longue est la liste des vexations et autres humiliations imposées par un protocole monarchique laissant peu de place à une réelle parité. Toutefois, à la lecture de cet ouvrage, on est obligé de nuancer le diagnostic au regard de sources collectées entre le Moyen Âge jusqu’au 19e siècle. C’est un bilan un peu différent qui se dessine à partir de la chronique corporelle de reines assumant souvent l’exercice du pouvoir, en tant que mères ou que régentes, que femmes d’autorité ou que symboles de fécondité dynastique. En choisissant d’observer ces reines sous l’angle de leur corps, on voit apparaître, entre intimité et vie publique, des figures complexes, la maternité ne constituant pas seulement une fonction biologique réductrice, garante du patriarcat et de ses dérives. Sans nul doute, ces reines ont aussi utilisé leur corps et leur image pour partager une autorité longtemps oubliée par les historiens.
Bibliographie de Stanis Perez :
Inscription lecture + conférence sur les reines
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