Laura Lamiel qui expose à la Galerie de Noisy-le-Sec a commencé son travail au début des années 1980 et n'a depuis cessé de l'amplifier et de le complexifier.
En trente années, elle a construit une œuvre forte et systémique, sérielle, pure et lumineuse, empreinte d’absolu, dans laquelle l’angle et le blanc dominent. Très vite, elle a su déjouer cette structure conceptuelle en y intégrant des objets trouvés – caddies, gants, valises, rouleaux de moquette, liens de caoutchoucs, livres, lumières et câbles électriques… – apportant au noyau dur de son travail une dimension précaire, sombre, intérieure, traversée de contingences et de décisions intuitives.
La multitude de ces éléments importés aux formes instables faisant irruption au sein d’espaces géométriques simples et réguliers évoque la rencontre de deux parangons artistiques : l'art minimal, au vocabulaire formel sobre et élémentaire et l'arte povera, aux matériaux pauvres et aux gestes éphémères. Ces deux traditions artistiques héritières du modèle du « cube blanc » – espace longtemps réputé exemplaire, neutre et intouchable –, ont interrogé conjointement son effet de rupture avec la continuité du réel sur le terrain de l’exposition. Laura Lamiel déjoue le rôle déréalisant du « cube blanc » et son effet de la mise à distance du contexte, en y entrant toute entière.
Les lieux d'expositions artistiques à Paris et notamment de photographie.
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