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Micro aventure des Puces de St-Ouen au 104 Paris

Micro aventure des Puces de St-Ouen au 104 Paris

Partez en balade dans le 18e arrondissement de Paris, des Puces de Saint-Ouen à l'espace culturel Le Centquatre Paris. En chemin, Guillaume Le Roux vous livre ses bonnes adresses parisiennes, entre curiosités architecturales, petits coins de Paradis cachés en plein Paris ou encore adresses gourmandes.

Guillaume Le Roux, guide conférencier à Paris, propose des visites de quartiers classiques mais aussi plus insoupçonnés pour le compte, entre autres, de Seine-Saint Denis Tourisme. Il anime aussi 716lavie.com sur lequel il recommande des restaurants « bon esprit » à Paris, des voyages, en France et à l’étranger et de la musique indépendante.

Visites guidées par Guillaume

Visuel : Jardins des Poissonniers, Paris 18 © Guillaume Le Roux

  • Départ
    SAINT-OUEN
  • Arrivée
    PARIS 19
  • Distance
    4,50 km

Puces de Paris Saint-Ouen
48.90163495054,2.3440160106202 (Voir sur Google Map)

Puces de Saint-OuenLe plus grand marché d’antiquités du monde trouve son origine dans la relocalisation dans les années 1870 des chiffonniers parisiens qui avaient été chassés de Paris sur la plaine des Malassis : celle-ci était située sur la « zone », l’ancien terrain militaire de 300m de long faisant tout le tour de Paris et dévolu aux fortifications de Thiers. Celles-ci perdront leur usage après la guerre de 1870. Ce marché aux brocantes n’aura de cesse de se structurer et de s’agrandir au cours du XXème siècle pour devenir ce qu’il est aujourd’hui, un ensemble de 11 marchés en dur au sein duquel on a plaisir à se promener le week-end, qu’on soit chineur invétéré, acheteur en quête d’un objet précis ou simple badaud voulant humer l’air des Puces.

Allez jusqu’au bout de la rue des Rosiers puis tournez à droite afin de vous engager sur l’avenue de la Porte de Clignancourt qui passe sous le périphérique. Marchez jusqu’au boulevard Ney, traversez-le puis prenez-le sur votre droite. Tournez dans la 1ère à gauche, la rue du Ruisseau, la Villa des Tulipes se trouve alors tout de suite sur votre droite. 

La Villa des Tulipes
48.897529,2.3411474 (Voir sur Google Map)

La Villa des tulipes © G. Le RouxPuisqu’on vient d’évoquer la zone Malassis, sachez que la zone sur laquelle se trouve la villa des Tulipes était appelée les "Hautes-Malassis". À Paris, ce qu’on nomme une Villa est un ensemble de maisons de terminant en impasse. Elle fût d’ailleurs appelée impasse Malassis puis impasse du Ruisseau après 1877 avant de devenir en 1954 la Villa des Tulipes.

Attention, si la Villa n’est pas une allée privée, elle est néanmoins habitée par des particuliers, merci de ne pas les déranger. Découvrez en silence ce lieu totalement atypique coincé entre la petite ceinture et les maréchaux.

Quand vous ressortez de la Villa des Tulipes, en face de vous se trouvent les jardins partagés dits Jardins du ruisseau, une des plus anciennes associations de jardins partagés de Paris.

Les jardins du Ruisseau
48.8975671,2.3426454 (Voir sur Google Map)

 © Jardins du RuisseauLes jardins sont ouverts au public le week-end de 14h à 18h.

À partir de 1998, des habitants du quartier ont proposé la création de jardins pédagogiques sur une ancienne friche ferroviaire de la petite ceinture d’une surface d’1,5 hectares, afin de sensibiliser les écoliers à l’environnement et au civisme par le biais du jardinage. Les Jardins qui ont vu finalement le jour en 2004, ont bénéficié, depuis, de nombreux aménagements : création d’un accès par escalier, sécurisation du quai, création de parcelles cultivables, apport de terre, etc. L’association poursuit ses missions d’éducation à l’environnement, de préservation de la biodiversité, du vivre ensemble et de l’accès à la culture et à l’art via des évènement festifs. Elle compte plusieurs centaines d’adhérents et des dizaines de structures institutionnelles et associatives parmi ses partenaires.

La REcyclerie est située dans l’ancienne gare Ornano de la petite ceinture qu’on aperçoit depuis les jardins du Ruisseau et ses extérieurs sont de l’autre côté de la voie ferrée par rapport à ceux du Ruisseau. Selon la période d’ouverture, vous pouvez soit simplement traverser la voie, soit ressortir des Jardins du Ruisseau et faire le tour par le Boulevard Ney ou par la rue Belliard pour accéder à l’entrée de la REcyclerie.

La Recyclerie
48.8976206,2.3439223 (Voir sur Google Map)

La Recyclerie © G. Le RouxDepuis 2014, la station, réhabilitée en tiers-lieu, revit grâce à ce projet multiformes qu’est la REcyclerie : un bar-restaurant, un atelier de réparation, des évènements, un poulailler, une serre, une ferme urbaine plus pédagogique que productive et enfin une terrasse ainsi que des espaces le long des voies (au total 1000 m² en extérieur), voire sur les voies lors de certains évènements. Le but est de sensibiliser le public aux valeurs éco-responsables, de manière ludique et positive. On s’amuse, on se conscientise et on partage ici. Une balade sonore gratuite fort intéressante contant l’histoire de la petite ceinture est disponible via un QR code affiché près des rails.

Remontez le boulevard Ornano sur le côté gauche puis tournez à gauche dans la rue du Simplon. Alternative : vous tournez plus tôt.

Soda's Food
48.8942604,2.3481614 (Voir sur Google Map)

Soda's Food © G. Le RouxDurant mes explorations en vue d’écrire cet itinéraire, je suis tombé sur ce Soda’s food aussi improbable que bienvenu. C’est le paradis des intolérants au gluten qui veulent recourir aux farines d’origine africaine telles que le mil, ou tous ceux qui veulent simplement des beaux produits, bien présentés, à des prix très raisonnables.

Elle propose également des assortiments à emporter tels que des pastels ou acras, une entrée idéale pour un repas convivial.

Mariam anime aussi une chaîne youtube et un compte instagram sur lesquels elle publie des recettes inspirantes et claires qui peuvent être réalisées avec ces produits qu’on ne sait pas toujours cuisiner.

Continuez la rue du Simplon jusqu’à l’église Saint-Sava.

Église orthodoxe serbe Saint-Sava
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Église Saint-Sava © G. Le Roux

Ouverte au public le matin de 9h à 13h de lundi à vendredi et de 9h à 14h les samedi et dimanche. Messes mercredi, samedi et dimanche à 9h.

L’église Saint-Sava bénéficie du titre de cathédrale car elle est le siège épiscopal du diocèse orthodoxe serbe de France et d’Europe occidentale. L’arrivée de Tito au pouvoir au sortir de la 2ème guerre a coïncidé avec une émigration serbe en France. Si la paroisse a ainsi été fondée en 1947, elle a d’abord loué à partir de 1952 une chapelle à l’église roumaine rue Jean-de-Beauvais dans le 5e. Le lieu s’avérant trop exigu, elle déménage en 1964 dans l’ancien temple protestant dit "Temple de Montmartre" qu’elle louera jusqu'en 1984, date à laquelle elle en devint propriétaire. Il fallût ainsi adapter la décoration de cet édifice néo-roman construit en 1906 en une église orthodoxe : l’iconostase et le buste de Saint Sava à l’extérieur ont ainsi été ajoutés. La décoration est régulièrement embellie depuis grâce aux dons des fidèles. En 2019, le champion de tennis Novak Djokovic a profité de sa venue à Roland Garros pour visiter le quartier serbe rue du Simplon et signer un chèque pour la rénovation de l’église. Autour de l’église, on trouve quelques restaurants et épiceries serbes qui sont une occasion supplémentaire de voyager sans quitter Paris.

En sortant de l’église revenez sur vos pas en prenant sur la gauche puis tout de suite à droite la rue de Clignancourt. Tournez à nouveau dans la 1ère à droite, la rue des Amiraux. Les plus curieux peuvent continuer sur la rue de Clignancourt sur quelques mètres après le croisement avec la rue des Amiraux et jeter un œil à l’église Notre Dame du Bon Conseil, bien cachée de la rue, qui se trouve sur le côté droit au 140 rue de Clignancourt.

Une fois dans la rue des Amiraux, poursuivez-la jusqu’au croisement avec la rue Hermann-Lachapelle, tournez alors à droite, la piscine des Amiraux se trouve tout de suite sur votre gauche. Admirez la façade puis revenez sur vos pas rue des Amiraux, prenez-la sur la droite et marchez jusqu’au 13 afin de voir la façade de l’immeuble.

Henri Sauvage : immeuble et piscine
48.894361,2.3509847 (Voir sur Google Map)

Immeuble Henri Sauvage et piscine des Amiraux © G. LerouxHenri Sauvage est considéré par Le Corbusier et Mallet-Stevens comme un précurseur de l’architecture dite moderne. Sauvage a quasiment tout fait, de l’Art Nouveau avec la Villa Majorelle à Nancy jusqu’à l’Arts Décos avec le Studio Building dans le 16ème arrondissement (que je montre durant ma visite du 16ème arrondissement), en passant par l’immeuble à gradins de la rue Vavin.

L’immeuble de la rue des Amiraux (1913-1930) reprend cette même architecture à gradins, mais celui-ci lui a donné beaucoup plus de difficultés car il s’agissait d’un HBM (Habitat Bon Marché, l’ancêtre des HLM, Habitat à Loyer Modéré) or le style à gradins ne permet pas l’optimisation de l’espace recherché pour ce type d’habitat. On considère qu’un bâtiment à cours ouvertes aurait permis 130 logements et non 78 comme c’est le cas ici. Le vide central est occupé par la fameuse piscine des Amiraux (6 Rue Hermann-Lachapelle) et ses cabines le long des coursives qui la surplombent, superbement restaurée de 2015 à 2017.

Remontez la rue des Poissonniers jusqu’à la rue Boinod, tournez à gauche, vous allez tomber sur le jardin des Poissonniers.

Jardin des Poissonniers
48.895079,2.3531499 (Voir sur Google Map)

Jardin des Poissonniers © G. Le RouxJ’aime le jardin des Poissonniers et le jardin Henri Sauvage. Ces jardins récents sont de vraies bouffées d’oxygène dans la mesure où ils laissent une large place aux plantes vivaces, herbes hautes, espaces de jeux, etc. Ils s’inscrivent ainsi dans une tradition de jardins à l’anglaise plus qu’à la française : on privilégie les allées courbes, le mélange d’espaces ordonnés et d’autres plus libres.

Le jardin des Poissonniers est aménagé sur un ancien terrain de la SNCF et assure une transition entre l’espace ferré et la ville. En haut du talus situé en direction des voies, des graminées et des vivaces aériennes ont été plantées et plus on descend vers la ville, plus les plantations sont denses.

Il offre aussi un espace de jeux pour les 6-12 ans et un autre pour les 2-6 ans.

En sortant du jardin des Poissonniers, prenez la rue éponyme sur votre gauche, 100m plus loin sur la droite se trouve le jardin Henri Sauvage.

Jardin Henri Sauvage
48.8933979,2.350893 (Voir sur Google Map)

Ce jardin respire la bonne humeur. D’abord il jouxte un terrain de sport, source d’animation. Son originalité est de mélanger arbres et pelouses au sein de mêmes espaces créant un contraste détonnant. Ses allées permettent de le sillonner agréablement et mènent à une placette centrale.

Revenez rue des Poissonniers prenez-la sur la droite, marchez 250m jusqu’au 97, vous tomberez d’abord sur le restaurant Colchide puis 50m plus loin sur la cave de Colchide.

Colchide : resto et caviste géorgien
48.8926232,2.3520804 (Voir sur Google Map)

Resto ouvert du lundi au samedi midi et soir, cave ouverte du lundi au samedi de 11h à 23h.

Le restaurant géorgien Colchide ouvert en 2013 est désormais un marqueur du quartier. Cette adresse authentique a permis de faire connaître la cuisine géorgienne dans un esprit simple et gourmand, à des prix raisonnables. Colchide est l’ancien nom d’une partie de la Géorgie, celle où se rend Jason en compagnie des Argonautes, à la recherche de la Toison d’Or. Depuis le début, Colchide s’est voulu un lieu rassembleur : des œuvres d’art y sont exposées et il y a aussi possibilité d’en acheter. En plus de la 2ème adresse rue des Martyrs, Colchide a ouvert sa cave à vins, géorgiens bien entendu, à quelques mètres du restaurant.

Remontez la rue des Poissonniers puis traversez la rue Ordonner, la Laiterie de Paris est à 30m à gauche.

Laiterie de Paris
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© La Laiterie de ParisOuvert au public, du lundi au mercredi de 10h à 13h et de 14h à 19h, le jeudi de 14h à 19h, le vendredi de 10h à 13h et de 14h à 19h, le samedi de 10h à 20h.

Cette laiterie transforme du lait de vache bio (Seine maritime) et de chèvre bio (Ile et Vilaine) en fromages, yaourts et desserts et propose également des fromages français et étrangers affinés par ses soins. L’équipe a désormais acquis grâce à une opération de crowdfunding une ancienne ferme dans le village de Camembert où elle va relancer la production de... Camembert, qui sera notamment vendu à la Laiterie de Paris. Affaire à suivre !

Revenez sur la rue Ordener et prenez-la sur la droite. Marchez alors toujours tout droit pendant 10min. La rue Ordener devient la rue Riquet après son croisement avec la rue Marx Dormoy, poursuivez-là puis tournez dans la 1ère à gauche, la rue de l’Olive. Vous êtes dans une jolie rue piétonne, le marché de l’Olive est sur votre droite, l’église Saint-Denys de la Chapelle et la Basilique Sainte Jeanne d’Arc se trouvent sur une petite place située au bout de la rue de l’Olive sur votre gauche.

Eglise Saint-Denys de la Chapelle et Basilique Sainte Jeanne d'Arc
48.8913567,2.360341 (Voir sur Google Map)

Église Saint-Denys © G. Le RouxIl s’agit ici de 2 églises mitoyennes, l’église Saint-Denys dont l’origine remonte à 1400 et la Basilique Sainte Jeanne d’Arc achevée, elle, en 1962.

À l’origine de l’église Saint-Denys construite en 1204, il y a une chapelle édifiée par Sainte Geneviève en 475 : on dit d’ailleurs qu’elle y aurait prié ainsi que Jeanne d’Arc. D’après une thèse récente, Saint Denis aurait été enterré au col de la Chapelle, dans la Plaine Saint-Denis et Sainte Geneviève fit construire une église sur sa tombe où elle venait souvent prier.
Au XVIIIème s. sous Louis XV, on ajouta une façade néo-dorique.

La Basilique Sainte Jeanne d’Arc lui est dédiée et sa construction découle d’un vœu des Parisiens de lui élever une église si jamais les Allemands ne venaient pas jusqu’à la capitale lors de la 1ère guerre mondiale. Il faudra du temps pour réaliser cette promesse et la basilique sera finalement construite dans les années 50 et inaugurée en 1964. Sa nef de Pierre Isnard, qu’on ne peut soupçonner du dehors, est la plus large de toutes les églises parisiennes (21,60m) et peut accueillir un millier de personnes.

En sortant, deux solutions s’offrent à vous :

- revenir sur vos pas rue de l’Olive puis récupérer la rue Riquet sur votre gauche, continuez jusqu’au pont de Riquet que vous traversez. Prenez alors à gauche la rue d’Aubervilliers, le Centquatre est au… 104, sur votre droite.

- prendre la rue de Torcy qui part droit devant, la poursuivre jusqu’à la rue Pajol que vous prendrez sur votre droite. Récupérez alors la rue de Riquet sur votre gauche. Cette 2ème option vous permet de traverser le plus petit quartier chinois de Paris avec quelques bonnes adresses de restaurants de cuisine thaïlandaise ou vietnamienne, parmi lesquels Le New Locomotive rue de Torcy qui propose notamment de bonnes soupes phô, les bobuns à emporter de Tai An ou encore la cantine improbable de la Maison Thaï, les deux derniers étant rue de l’Evangile. Il vous faudra ensuite revenir en arrière pour récupérer la rue de Torcy.

Eglise Saint-Denys de la Chapelle

Du lundi au vendredi (sauf le mardi, jour de fermeture) de 10h00 à 12h00 et de 15h00 à 17h30, samedi de 10h à 12h et de 15h30 à 16h30 et lLe dimanche de 10h00 à 12h

Basilique Sainte-Jeanne d’Arc

Eglise ouverte de 10h00 à 12h00 et de 15h00 à 17h30, le samedi jusqu’à 16h30 et le dimanche jusqu’à 12h00.

Le CENTQUATRE-PARIS
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Centquatre Paris © G. Le RouxLe Centquatre est un des lieux culturels contemporains de la capitale parmi les plus célèbres. Pourtant, si beaucoup y ont déjà été à l’occasion d’évènements précis ou en ont déjà entendu parler, il est probable qu’un certain nombre d’entre eux ignorent l’ensemble des activités qui y sont proposées. Le Cent Quatre est pour tous : petits et grands, débutants et confirmés, professionnels et particuliers. Au travers d’une programmation populaire, contemporaine et exigeante, il permet à tous les publics de se croiser dans un respect mutuel.

Comme le dit son directeur José-Manuel Gonçalvès : « Le Centquatre est en effet une sorte de mini-ville créative qui aspire la ville… et devrait l’inspirer. Parce que les gens qui y viennent et s’y arrêtent, s’y autorisent beaucoup de choses à force d’observer simplement, gratuitement, des artistes travailler devant eux. Ici on regarde où on veut. »

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