Coach Omnium, en partenariat avec le Groupe 1001Salles, dévoile la 32e édition de son étude annuelle portant sur l’évolution du tourisme d’affaires en France en 2024, ainsi que sur les tendances attendues pour 2025. Basée sur l’analyse de l’activité événementielle de ces dernières années, cette enquête dresse un état des lieux du marché et des usages des entreprises en matière de réunions professionnelles et d’événements.
La demande pour les événements professionnels et le marché MICE (Meetings, Incentives, Conventions, Events) est globalement revenue à son niveau d’avant-crise, comparable à celui de 2019. La période Covid semble désormais derrière nous : le besoin de se retrouver, d’échanger, d’informer et de mobiliser est revenu en force. Ce besoin est d’autant plus marqué que de nombreux cadres — une cible majeure de ce secteur — télétravaillent régulièrement et se contentent souvent de réunions à distance.
Cependant, cette reprise reste contrastée : un commanditaire sur deux constate une baisse de l’activité MICE sur les trois dernières années, et deux tiers affirment avoir vu leur budget se réduire. La prudence reste donc de mise.
L’édition 2025 de l’étude permet de décrypter les évolutions récentes de la demande MICE :
- Motifs des réunions : La motivation des équipes demeure la priorité des événements MICE, notamment à travers les séminaires et conventions internes.
- Lieux de réunion : L’hôtel s’est imposé à nouveau, depuis deux ans, comme le lieu privilégié pour se réunir hors des locaux de l’entreprise. Pour des expériences plus marquantes, les châteaux et lieux atypiques gagnent en popularité, tandis que les parcs à thème ou de loisirs sont en recul — peut-être pour des raisons d’image.
- Durée et international : La plupart des événements s’étalent sur une à deux journées. 27 % des entreprises organisent des réunions à l’étranger, une proportion stable par rapport à 2023, avec une préférence affirmée pour des destinations européennes.
? Dépenses : Les budgets moyens sont en hausse : de 240 à 300 ¤ par participant pour les séminaires résidentiels, et entre 100 et 160 ¤ pour les journées d’études, une tranche de plus en plus choisie.
« Paradoxalement, bien que les budgets MICE soient à la baisse selon la majorité des commanditaires, les dépenses moyennes augmentent. Cela s’explique par une réduction du nombre d’événements, souvent plus courts et organisés à proximité, mais avec un accent renforcé sur la qualité. »
— Perrine Edelman, Directrice Associée de Coach Omnium
- Activités périphériques : Longtemps en recul, les activités complémentaires — notamment ludiques — font leur grand retour en 2024. Elles contribuent à l'efficacité des réunions et renforcent la cohésion des équipes.
- Responsabilité environnementale : 75 % des commanditaires affirment tenir compte de l’impact environnemental de leurs événements. 84 % intègrent des critères RSE dans leurs cahiers des charges, ce qui entraîne des exigences accrues envers les prestataires.
« Bien que la RSE figure désormais dans la majorité des cahiers des charges, on observe un décalage sur le terrain. La disponibilité, l’accessibilité et les contraintes budgétaires continuent d’influencer fortement les décisions des services achats. »
— Nathalie Leduc, Directrice communication et marketing du Groupe 1001Salles
- Intelligence artificielle : L’IA s’invite de plus en plus dans l’organisation et le déroulement des événements, apportant efficacité et innovation.
Pour 2025, dans un contexte économique incertain et une conjoncture tendue, 60 % des commanditaires anticipent une stabilité des budgets. Malgré cette vigilance financière, les entreprises continuent de privilégier la qualité et l’originalité dans les expériences proposées à leurs collaborateurs. L’étude fournit également des éclairages sur les choix de prestataires et les leviers de fidélisation.
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