Des squelettes pas tristes au Parc Lucie-Aubrac ! L'Atelier aux Lilas pour la Typographie et l'Estampe, créé par Kristin Meller et Raoul Velasco, vous propose, en partenariat avec le centre culturel Jean-Cocteau, une exposition de gravures et sérigraphies sur les Calaveras. Jusqu'à disparition naturelle des œuvres...
Au Mexique, à la Toussaint, les familles dressent des offrandes à leurs morts qu'ils ornent de crânes en sucre et de petits squelettes sympathiques, les "calaveras" – crânes en espagnol. La calavera trouve son origine dans la danse macabre moyenâgeuse introduite au Mexique par les espagnols. Le XVIIe siècle voit naître les vanités. Dans ces tableaux d'inspiration catholique, un crâne nous rappelle que nous allons mourir. Au XXe siècle, sous la dictature de Porfirio Diaz, le crâne dogmatique des vanités laisse la place à un nouveau squelette de genre profane, vaquant à des occupations bien terrestres. Pour illustrer les pamphlets politiques de l'époque, les graveurs populaires Manuel Manilla et José Guadalupe Posada représentèrent tous les pans de la société mexicaine, des puissants jusqu'aux humbles, sous forme de squelettes satiriques. La calavera est née.
Depuis quelques années, les artistes de l'Atelier aux Lilas pour la Typographie et l'Estampe créent des calaveras françaises. Ainsi, la danse macabre envoyée au Mexique au XVIe siècle revient en Europe sous une autre forme, ludique, désinvolte et libératrice. Elle porte en elle un message politique et philosophique : puisqu'il est bien vrai que nous allons tous mourir, corrigeons nos défauts maintenant pour mieux profiter de la vie !
À voir également : La Noche de Los Muertos à Montreuil.
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