Vous êtes ici : Accueil  > À voir  > Street art  > Graffeurs, street artistes

Joachim Romain, artiste


Fresque de Joachim Romain sur la Street Art Avenue, le long du canal Saint-Denis. Joachim Romain est photographe, plasticien et street artiste. Dans son atelier du 6b à Saint-Denis, il compose des ½uvres à partir d'affiches récoltées dans la rue qu'il remet ensuite en milieu urbain. Il joue sur le volume en superposant puis en lacérant ses affiches. Il travaille sur le passage du temps, le recyclage et la société de consommation.

Joachim Romain collabore depuis de nombreuses années avec le collectif 9e concept, le 6b et participe à des expositions collectives telles que la Street Art Avenue, ou encore le Festiwall à Paris. Il expose aussi en galerie. En 2018, il a réalisé un ½uvre pour le parcours street art de l'Été du Canal.

Découvrez le collage César de Joachim Romain

Joachim Romain organise également des projets comme le Parcours Aucwin à Saint-Denis pour lequel il a collaboré avec Jungle.

Il propose aussi des ateliers street art pour entreprises.

Interview Que fais-tu là  ? de Joachim Romain

Bonjour, je suis Joachim Romain je suis photographe, plasticien, street artiste aussi évidemment. Je travaille l'usure, le temps qui passe, le recyclage.

Que fais-tu en ce moment ?

Je suis en pleine production, je viens de finir de produire une exposition qui est à Nancy et là je suis en train de produire la prochaine exposition à Paris à la galerie Vincent Tiercin et, en parallèle, quoi qu'il en soit je suis artiste donc je produis, j'avance.

Que fais-tu là… au 6B à Saint-Denis ?

C'est un bâtiment culturel qui se trouve au 6 Quai de Seine à Saint-Denis. J’y ai mon atelier depuis presque dix ans aujourd'hui. C'est un lieu qui regroupe à peu près 195 résidents mixé entre artistes, plasticiens, photographes, architectes et associations. Au premier étage par exemple il y a une association qui aide les migrants à apprendre le français, donc c'est vraiment un lieu qui va plus loin que la culture et qui est ouvert à tous. L'idée, c’est de s'ouvrir au maximum et de recevoir du monde, de montrer ce qui se passe à Saint-Denis aussi, de travailler avec les extérieurs que ce soit les voisins comme les écoles parce qu'il y a beaucoup de gens qui donnent des ateliers. C'est également un lieu de travail pour tous les résidents du 6b.

Que fais-tu là ? dans ce monde…

Vous l’avez compris je suis plasticien, c'est vraiment ma passion, c'est vraiment ce que j'aime et je ne veux absolument rien faire d'autre. J’ai commencé par la photo donc j'ai travaillé l'usure, la typographie, la rue en fait. Je prenais en photo ce que je faisais, ce que je fais aujourd'hui en peinture sauf que j'y rajoute le côté humain via le portrait de personnes que je prends en photo et qui s'intègre dans mes travaux.

En allant beaucoup plus loin, comme je disais je travaille avant tout tout ce qui est consommation. La consommation fait partie essentiellement de mon travail. L’affiche par exemple est une matière première dans mes travaux et c'est un peu comme la matière qui fait le push d'information de la consommation vers l'humain pour qu'ils consomment.

Avoir aussi des échanges avec les gens dans la rue parce que c'est clair que tous les autres artistes le qui l’on déjà fait le diront, à part le 1 % qui vient t'insulter, les 99 autres % sont hyper contents et échangent et là il se passe quelque chose que tu n'auras jamais ailleurs. Ce qui me plaît aussi énormément quand j'interviens dans la rue c'est de travailler sur ce que j'appelle une série « affichage libre » et là c'est pareil c'est jouer avec la conso, c'est jouer avec la matière qu'on nous offre en fait, toute cette matière urbaine. C’est voir comment on peut la travailler, en extraire quelque chose et faire quelque chose avec. Donc typiquement, quand je joue avec des amas d’affiches, il faut que ce soit un peu épais mais finalement ça va très vite. Un mur peut devenir très épais en trois mois même pas, parce que les gens ils collent tous les jours, ils peuvent être plusieurs à coller donc ça va très très vite. Et là c’est jouer avec ces affiches et les redynamiser, les sculpter. Imaginez qu'elles reprennent leur côté végétal et commencent à sortir du mur et revivent leur propre vie, du fait que évidemment le papier vient des arbres, etc.

Je joue beaucoup avec cette consommation, toute cette matière qu’on nous offre et j'essaye de l'extraire, de la digérer et de la ressortir.

Balade street art Grand Paris


Site par ID-Alizés